Tout se déroule assez vite. Et la volonté du président de la République est à l’épreuve. Alpha comme il en a l’habitude a donné des rôles précis à chaque leader. Officiellement et officieusement. Et chacun est entrain d’agir conformément aux recommandations qui sont cachées du public que nous sommes.https://www.facebook.com/lewa.laplume/posts/517134615710754?__tn__=K-R
Le Président Alpha Condé et l'opposant Cellou Dalein Diallo à la présidence |
Au premier ministre le chef de l’Etat a dit : d’inviter et d’entendre les acteurs sociopolitiques sur toutes les questions. Il a bien dit, toutes. Les moins importantes et importantes. Les moins pertinentes et pertinentes. Les utiles et inutiles. Celles qui sont d’intérêt national et celles qui répondent à une préoccupation assez précise du moment. Le premier ministre s’exécute et sort une liste trop courte d’acteurs à entendre. Alors que certains sont invités, mais ils ne veulent pas y aller. D’autres ne sont pas invités, mais ils souhaitent quand même être reçu au palais de la colombe. On ne sait pas pourquoi, du moment qu’ils n’ont pas intéressé le consultant en chef, mais ils meurent d’envie à le rencontrer. Kassory s’habille et sourit bien et il parle doucement. Son éloquence est cachée dans la raucité de sa voix et le plaisir qu’il prend à insister sur tous les vocables de son discours. Et sa mission, il est entrain de l’accomplir comme il l’a prévu avec ses conseillers.
Au président de la CENI il a dit : d’organiser les élections cette année à tout prix. De réviser le fichier électoral assez vite et de promettre un scrutin libre. Personne n’y croira, mais ce n’est pas ce qui importe. Nous avons déjà eu une expérience en 2015 avec Bakary Fofana et tout s’est passé comme prévu. L’opposition disait qu’elle n’était pas d’accord, mais elle a pris part. La volonté du président en Guinée, c’est la volonté absolue.
A l’opposition le président a dit : de parler beaucoup et d’agir moins. De dénoncer la CENI, refuser de rencontrer le premier ministre, mais de solliciter une table de dialogue au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Il a dit aux grands leaders d’ignorer les petits, de faire une course à leurs propres intérêts. De toutes les façons, ce sont eux qui sont au parlement, à la CENI ainsi que dans ses démembrements. Il a dit aux petits leaders de se fâcher contre les grands, de s’opposer à eux voire même leur livrer une bataille féroce. Ainsi donc ils auront plusieurs combats à livrer. Pendant ce temps, leurs envoyés à la CENI vont dire aux médias qu’ils ne sont pas d’accord avec Kébé, mais ils vont continuer à travailler néanmoins sous ses ordres. C’est du Bakary Fofana sans Bakary Fofana. Et on avance.A la société civile, le président n’a rien dit. Il ne sait pas lui-même pourquoi il devrait. Les organisations ont des objectifs qui ne sont pas forcément d’intérêt national. Chacune recevra sa récompense le moment venu. Pour l’instant Alpha a seulement dit à Kassory de les recevoir pour qu’elles viennent réaffirmer ce qu’elles ont déjà dit dans les médias et après on leur dira merci. Un jour viendra la société civile telle qu’elle est morcelée aujourd’hui en de petites organisations politiques n’existera plus. Le peuple s’exprimera à travers les réseaux sociaux et agira sur le terrain pour soutenir ou récuser une volonté.
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J'ai pris du plaisir à lire Konalan. Merci.